La Bastide-l'Evêque
Sur un plateau granitique et boisé, que bordent les gorges de l’Aveyron et du Lézert, à proximité de gisements argentifères exploités depuis l’Antiquité romaine, l’évêque de Rodez Raymond de Calmont entreprend en 1280 la fondation d’une bastide afin de matérialiser son pouvoir.
Un isolement contraignant La bastide se développe à proximité de Cabanes, de Cadours et de Teulières, trois petites agglomérations villageoises préexistantes. Dotée d’une charte de coutumes (privilèges) mais isolée géographiquement, la bastide, que domine l’église Saint Jean-Baptiste, érigée au 14e siècle, ne connaît pas l’essor espéré et reste à l’état d’embryon urbain en raison de la proximité de sa puissante voisine Villefranche-de-Rouergue.
Une place forte de la métallurgie L’économie du village fut étroitement liée à l’activité d’une quinzaine de martinets qui bordaient les gorges de l’Aveyron et du Lézert du 14e jusqu’à la fin du 19e siècle. Le martinet de la Ramonde, restauré de manière exemplaire, donne à découvrir la technique de battage du cuivre. Le métal, issu de lingots ou de cuivre de récupération, était fondu dans une forge, transformé en pastels, puis battu par un marteau-pilon afin de mettre en forme des chaudrons. Ceux-ci étaient ensuite acheminés à Villefranche-de-Rouergue afin d’être retravaillés, ébarbés, sertis d’une anse et ornés de motifs au poinçon par des peyroliers (dinandiers), puis vendus par des négociants. Quelques familles villefranchoises influentes (Imbert, Dardenne, Patras, de Colonges) partageaient le monopole de la métallurgie. L’un de ces négociants, Jean Patras, propriétaire du martinet de la Ramonde, est à l’origine du château de Réquista, bâti en 1538, modifié et agrandi au 17e siècle.
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